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premieres32008
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10.09.2008
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27.01.2009

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Commencement.

Publié le 10/09/2008 à 12:00 par premieres32008
Commencement.
Bienvenue sur le blog où vous pourrez tous trouver les documents utiles en Français cette année 2008/2009.


LISTE DES LECTURES ANALYTIQUES POUR LES ÂMES GRISES

Publié le 06/10/2008 à 12:00 par premieres32008
1) Extrait du chapitre 1 : de « Je vais faire défiler beaucoup d’ombres » (p. 11) à « l’idée qu’il se faisait du bien et du mal » (p. 14)

=> l’extrait d’un incipit
=> un portrait éclaté de Destinat

+ les particularité du discours narratif dans Les âmes grises (mise en évidence dès cet incipit)

2) Extrait du chapitre 15 : de « La ville avait le tournis » (p. 154) à « vin de Toul et de Pic » ( p. 155) ?...

=> le contraste entre deux mondes : 1) la ville saoule des nouvelles recrues ; 2) le restaurant vide de Bourrache.

+ le registre pathétique et la métonymie.

3) Extrait du chapitre 18 : de « Les pauvres types entrèrent dans la pièce … » (p. 182) à « Matziev s’enveloppe dans la fumée de son cigare » (p . 185)

=> Face-à-face entre les 2 déserteurs et les 2 notables.
=> rôle et fonction des personnages en présence.
=> une scène dramatique reconstituée à partir du témoignage du maire.

+ caractérisation directe (narration) et indirecte (dialogue) : ce qui se dessine de la personnalité de chacun des « protagonistes » présent.

4) Extrait du chapitre 26 : de « Il y avait aussi trois photographies. » (p. 265) à « ce qui fut reviendra » (p. 267)

=> Trois incarnations de la même âme
=> « Il y avait dans tout cela quelque chose de pur et de diabolique, un mélange de sérénité et d’effroi. » ( => penser à nouveau au titre : Les âmes grises = mélange de blanc et de noir)
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COUPURES DE PRESSE/Philippe Claudel

Publié le 06/10/2008 à 12:00 par premieres32008
Lors d’une rencontre à Saint-Etienne pour le Prix Goncourt des Lycéens le vendredi 17 octobre 2003

- Est-ce que votre livre est inspiré d’un fait divers ?

« En fait, il est inspiré d’un fait d’hiver, d’une image. Vous savez, l’écriture a des racines bizarres (un mot, un son …) ; ici, c’est une image mentale belle et tragique : le corps d’une enfant qui flotte dans une rivière, telle Ophélie, dans un paysage d’hiver (le froid, la neige) … puis des habits d’époque, et le son du canon … Je suis le premier lecteur de ce que j’écris, je ne sais jamais la fin ; je suis rentré dans le tableau … C’est pour ça qu’on n’apprend que tardivement qui est le narrateur, car je ne le savais pas moi-même a priori. Et puis il y a ce grand drame effroyable de l’autre côté de la colline …

- Est-ce que vous connaissez à l’avance la fin dans vos livres ?
« Je ne réfléchis pas, je me laisse mener ; je la découvre en même temps que j’écris. »

- Votre narrateur est spectateur ; il écoute, il est psychologue. Êtes-vous comme lui ?

« Si je comprends bien la question, vous me demandez pourquoi et comment j’écris ? Je suis intéressé par l’humain. L’écriture est un moyen d’aller au plus profond de l’homme, dans son cœur et dans son ventre, dans le plus beau et le plus effroyable de l’homme. C’est comme une auscultation de ce qui habite les êtres. Les âmes grises c’est ça : pourquoi seul l’homme est capable de choses magnifiques et épouvantables. L’écriture se construit dans ce basculement constant. Effectivement, en cela, mon narrateur me ressemble. Pour tous mes autres romans on me demandait s’ils étaient autobiographiques, pas pour celui-là à cause du contexte : la guerre de 14-18, trop éloigné. Et pourtant, c’est peut-être le plus autobiographique.

- Tout est gris … c’est votre vision du monde ?

« C’est une belle couleur : entre blanc et noir, il y a une palette infinie de gris, gris tendre, dur, rosé … un arc-en-ciel de nuances. C’est la couleur des âmes, des hommes : ils se débattent entre la pureté (la petite fille) et la noirceur, le mal (le juge Mierck, dont le nom n’est pas indifférent, ça veut dire beurk), entre ces deux pôles impossibles, il y a nous, dans les zones intermédiaires. »

- Vous aimez l’homme pour sa cruauté et pour son génie aussi. La guerre, c’est un cadre parfait ?

« Non, j’ai l’amour de l’homme mas la haine de la cruauté. L’homme est effrayant et éblouissant ; la guerre est un moment de folie collective, c’est le suicide de deux peuples qui prennent plaisir à le faire. 14-18 fut effroyable car c’était des gens très jeunes, à peine plus d’un an ou deux de plus que vous, il y a eu des millions de morts, de vies détruites (les jeunes femmes n’avaient personne à aimer). Je suis originaire de Lorraine ; 100 ans plus tard, on marche encore dans des trous, le paysage est marqué. J’ai voulu mettre en rapport cette monstruosité avec la mort de la petite : que vaut la mort d’une seule face à cette boucherie ? Ce n’est pas moins grave : un seul humain assassiné, c’est la mort d’une partie de l’humanité … c’est une façon de rendre hommage, écrire pour les morts à l’adresse des vivants, faire une place pour les voix qui se sont tues, leur donner un espace pour survivre. Le livre est un tombeau magnifique et magique ; on l’ouvre et tout s’anime de nouveau …3

- Comment se fait l’accouchement de l’acte d’écrire ?

« L’écriture est un exercice de solitude. Il y a une grande jouissance de l’écriture, j’ai le sentiment de vivre, tout prend sens, c’est la plénitude, quand je n’écris pas je ne fais qu’exister … Même si les livres sont graves, douloureux, ils sont écrits avec bonheur. Je me sens moi-même, je ne peux pas faire autrement, c’est quelque chose de l’ordre de la respiration, une urgence, sinon on crève ! C’est un apaisement et une contemplation tragique. »

- Combien de temps vous faut-il pour écrire un livre (de l’idée de départ à la publication) ?

« Toute ma vie ! Un livre est la somme de ce qu’on est, de ce qu’on a lu, de ce qu’on a vécu, ressenti … Toute cette matière devient un livre. Le temps de l’écriture, ça n’est pas important. »

- Et les critiques ? Vous les lisez ?

« Je m’en fous, je ne les lis quasiment pas. Sauf quand l’éclairage est intéressant, quand on apprend des choses sur soi (par exemple Richard Blin dans Mensuel littéraire et poétique (publication belge), car il a une grande acuité d’analyse.) Mais c’est agréable quand c’est positif ! Il faut savoir où est sa place (il évoque le fait qu’on les compare aux grands génies de la littérature ou qu’on leur dise qu’ils ont écrits « la plus grande bouse intergalactique » !) Je ne révolutionne pas la littérature, mes livres ne sont pas indignes, mais ce ne sont pas des chefs-d’œuvre …

Extraits d’articles divers

- Magazine Littéraire : « Sombre, sombre, ce roman. Tout écrasé de fatalité. De celle qui broie les innocents, profite aux orgueilleux nantis. »
« On retrouve ici tout ce qui a fait les grands romans de Philippe Claudel ( Meuse l’oubli et Quelques-uns des cent regrets, éd. Balland) : le ciel bas, l’eau grise, le malheur qui hante et la mort toujours proche, le chagrin qui ronge les cœurs, les corps, mine le souvenir. Cette écriture ample aux intentions cinématographiques : cet art qu’il a de construire une image et de lui donner du mouvement, de poser des couleurs dans le paysage. Mais encore, sa façon d’aller cueillir des ambiances, des personnages secondaires et de les rendre inoubliables, ce qui donne de l’épaisseur à son propos, de l’ampleur à sa fresque : de quoi relativiser les obsessions morbides de son narrateur. Ils sont ainsi nombreux, notables et mécréants, cabaretiers, soldats, fragiles amoureuses … Ils le croisent, l’interpellent ou le contredisent, sans parvenir à le rassurer ni le rendre meilleur.»


- « frontière entre le Bien et le Mal » ; « il raconte toutes ces vies interrompues » ; « cette boucherie méthodique qu’est la Grande Guerre monstre caché et gris comme sont gris tous les personnages de ce roman » ( « A moins de quinze lieues on s’égorgeait à l’arme blanche en faisant dans son froc (…), on mourait par milliers chaque jour, loin de tout sourire de femme, sur une terre ravagée où même l’idée de femme était devenue une chimère, un songe d’ivrogne, une insulte trop belle. » )


LES ÂMES GRISES – EXTRAITS / CITATIONS

Publié le 07/10/2008 à 12:00 par premieres32008
ÉCRIRE

P 11 ( = 1ère page) : « Mais il faut tout de même que j’essaie de dire. De dire ce qui depuis vingt ans me travaille le cœur. Les remords et les grandes questions. Il faut que j’ouvre au couteau le mystère comme un ventre, et que j’y plonge à pleines mains, même si rien ne changera rien à rien. »

« Si on me demande par quel miracle je sais tous les faits que je vais raconter, je répondrais que je les sais, un point c’est tout. Je les sais parce qu’ils me sont familiers comme le soir qui tombe et le jour qui se lève. Parce que j’ai passé ma vie à vouloir les assembler et les recoudre, pour les faire parler, pour les entendre. C’était jadis un peu mon métier. » (id)

- « J’essaie de comprendre depuis tant d’années, mais je ne me pense pas plus malin qu’un autre. Je tâtonne, je me perds, je tourne en rond. Au début, avant l’Affaire, Destinat, pour moi, c’était un nom, une fonction, une maison, une fortune, un visage que je croisais chaque semaine au moins deux ou trois fois et devant lequel je levais mon chapeau. Mais ce qu’il y avait derrière, macache bono ! Depuis, à force de vivre avec son fantôme, c’est un peu comme si c’était une vieille connaissance, un parent d’infortune, une part de moi-même pour ainsi dire, et que j’essaie au mieux de faire parler et revivre pour lui poser une question. Une seule. Quelquefois, je me dis que je perds mon temps, que l’homme était aussi épais qu’un bon brouillard et que mille soirées n’y suffiraient pas. Mais du temps maintenant, j’en ai à revendre. Je suis comme hors du monde. Tout ce qui s’agite me paraît si loin de moi. Je vis dans les remous d’une Histoire qui n’est plus mon histoire. Peu à peu, je me dérobe. » (45-46)

+ (dialogue Joséphine-narrateur) : « - Avoue que c’était aussi pour faire comme le Procureur !
- Rien à voir. // - Que tu dis … Depuis tout ce temps que tu rumines, c’est tout comme si t’étais marié avec lui. Je trouve même qu’avec les années, tu commences à lui ressembler, c’est ça les vieux couples. » (131)

- « Je pourrais broder, ce n’est guère difficile en somme. À quoi bon ? La vérité est tellement plus forte lorsqu’on la contemple en face. » (66)

- « La mémoire est curieuse : elle retient des choses qui ne valent pas trois sous. Pour le reste, tout passe à la grande fosse. » (81)
+ « À quoi sert tout ce que j’écris, ces lignes serrées comme des oies en hiver et ces mots que je couds en n’y voyant rien ? Les jours passent, et je vais à ma table. Je ne peux pas dire que ça me plaise, je ne peux pas dire non plus que ça me déplaise. » (81-82)

« j’avance sur les lignes comme sur les routes d’un pays inconnu et tout à la fois familier ? » (82)
- « Je n’ai pas envie de relire. J’écris. C’est tout. C’est un peu comme si je me parlais à moi-même. Je me fais la conversation, une conversation d’un autre temps. » (82)

- « Tout cela a l’air bien embrouillé, comme un coq-à-l’âne cafouilleux, mais au fond, c’est à l’image de ma vie, qui n’a pas été faite que de morceaux coupants, impossible à recoller. Pour essayer de comprendre les hommes, il faut creuser jusqu’aux racines. Et il ne suffit pas de pousser le temps d’un coup d’épaule pour lui donner des airs avantageux : il faut le creuser dans ses fissures et faire rendre le pus. Se salir les mains. Rien ne me dégoûte. C’est ma besogne. » (107)

- « C’est douloureux d’écrire. Je m’en rends compte depuis des mois que je m’y suis mis. Ça fait mal à la main, et à l’âme. L’homme n’est pas fait pour ce travail, et puis à quoi ça sert ? (…) Au fond, c’est pour elle et elle seule que j’écris, pour faire semblant, pour me tromper, pour me convaincre qu’elle est encore à m’attendre, où qu’elle soit. Et qu’elle entend tout ce que j’ai à lui dire.
Ècrire me fait vivre à deux. » (230)

- « Je ne savais pas qu’on pouvait parler des fleurs. Je veux dire, je ne savais pas qu’on pouvait parler des hommes rien qu’en parlant de fleurs, sans jamais prononcer les mots d’homme, de destin, de mort, de fin et de perte. Je l’ai su ce soir-là. Le curé lui aussi avait la science des mots. Comme Mierck. Comme Destinat. Mais lui, il en faisait de belles choses. Il les roulait avec sa langue et son sourire, et tout soudain, un rien paraissait une merveille. On doit leur apprendre cela dans les séminaires : frapper les imaginations avec quelques phrases bien tournées. » (162-163)

LE(S) MONDE(S)

Le juge et le médecin Desharet : « A force de se connaître et de s’envoyer les mêmes choses, ils ont fini par se ressembler : même teint, mêmes plis trop riches sous le cou, même ventre, mêmes yeux qui semblent survoler le monde et éviter la boue des rues ainsi que les apitoiements. » ( 25-26 )

- (Destinat) demeurait, enfermé [ds son Château] comme invisible, dans un retrait du monde qui tissa autour de lui, peu à peu, un habit d’austère légende. » (41)

- « la guerre n’a pas seulement fait des morts à la pelle, elle a aussi coupé en deux le monde et nos souvenirs, comme si tout ce qui avait eu lieu avant tenait dans un paradis, au fond d’une vieille poche dans laquelle on n’oserait plus jamais remettre la main. » ( 49-50)

- « la demoiselle qui regardait toujours très au-delà du paysage, comme si elle avait cherché à s’y projeter, à s’y perdre (…) » (57)

- (Les jurés pendant le procès) : « Tous étaient sur le même banc, le bon. Beaucoup auraient pu se retrouver sur celui d’en face, entre les deux agents à moustaches, raides comme des images d’Épinal. Et cela, au fond d’eux-mêmes, je suis certain qu’obscurément ils le savaient, ils s’en rendaient compte sans vouloir se l’avouer, et c’est ce qui les faisait souvent si haineux, et si définitifs envers celui qu’ils avaient à juger, celui qu’ils auraient pu être en somme, leur frère de malchance ou de courage. » ( 42)

- (Destinat devant Lysia) : « Mais là, devant les petits souliers éclaboussés de boue qui redessinaient l’échiquier de marbre et l’univers avec lui, tout alla différemment : ce fut comme si la marche du monde s’était enrayé. » (67)

- « j’avance sur les lignes comme sur les routes d’un pays inconnu et tout à la fois familier ? » (82)

- « Et pourtant le monde n’était pas loin : il suffisait pour le voir de monter le coteau. » (83)
- « La guerre organisait se coquettes représentations derrière le coteau, de l’autre côté, bien loin, c’est-à-dire finalement nulle part, c’est-à-dire au bout d’un monde qui n’était même pas le nôtre. » ( 83)

¬- (narr et Lysia se croisent sur la crête) : « C’était des clous vinaigrés qu’on m’enfonçait partout sous la peau, puis elle a haussé les épaules, avant de retourner à son paysage et me laisser choir dans un autre univers. Un univers bien trop laid pour elle. Ou trop étroit, trop étouffé. Un univers que les dieux et les princesses ignorent tout en le traversant parfois sur la pointe des lèvres et des pieds. L’univers des hommes. » (86)
+ « cet endroit du pré où j’avais vu la jeune institutrice assise au bord de notre monde. » (87)

« Les yeux [de Lysia] définitivement clos sur le monde et sur nous autres. » (93)

- « Tout cela, silence et tapis blanc, me retranche un peu plus encore du monde. » (124)

- « Bien sûr, la guerre, on l’entendait. On l’avait vue annoncée sur les placards de la mobilisation. On la lisait dans les journaux. Mais au fond, on feintait, on s’arrangeait avec elle, comme on fait avec les mauvais rêves et les âcres souvenirs. Elle n’était pas de notre monde. C’était du cinématographe. » (135)

- « Il y eut alors comme deux villes, la nôtre, et la leur. Deux villes au même endroit mais qui se tournaient le dos, avaient leurs promenades, leurs cafés, leurs heures. Deux mondes. » (137)

- [Départ de Despiaux] « Je savais, comme lui sans doute, qu’on peut vivre dans les regrets comme dans un pays. » ( 202)

- « je pense qu’il y a quelque chose de plus fort que la haine, c’est les règles d’un monde. Destinat et Mierck faisaient partie du même, celui des bonnes naissances, des éducations en dentelle, des baisemains, des voitures à moteur, des lambris et de l’argent. Au-delà des faits et des humeurs, plus haut que les lois que les hommes peuvent pondre, il y a cette connivence et ce renvoi de politesse : « Tu ne m’embêtes pas, je ne t’embête pas. » » + « (…)Et ça, c’est peut-être le début de la fin, de la fin de leur monde. C’est donc insupportable. » (215)

- (accident de voiture => 7 jrs de coma) « Puis je me suis évanoui. Presque avec bonheur, comme si j’avais été attiré dans un pays doux et calme. (…) Sept jours en dehors de ma vie pour ainsi dire, sept jours dont je n’ai aucun souvenir, si ce n’est cette impression de noir, d’obscurité moelleuse. » (231)


À PROPOS DE CERTAINS PERSONNAGES

Destinat
- « Destinat ne s’acharnait pas contre un criminel en chair et en os, mais défendait une idée, simplement une idée, l’idée qu’il se faisait du bien et du mal. » (14)
- « Puis un jour il réapparut, trop sérieux et devenu procureur. Ce n’était plus le jeune merdeux qui avait lancé trois roses sur le cercueil de sa mère avec une moue de suffisant avant de filer tout aussi sec de peur de rater son train. On aurait dit que quelque chose l’avait brisé du dedans, un peu plié. Mais on n’a jamais su quoi. » (34)
- « S’il avait gardé l’habitude de regarder le monde de haut, il se contentait pourtant de peu. » (35)
- le curé et Destinat : « ils se disaient des propos de rien, mais avec le ton de ceux qui savent, l’un pour connaître les âmes, l’autre pour en avoir fait le tour. » (36)

Mierck
« (…) peut-être tout simplement parce que le juge Mierck ne pouvait que haïr, que c’était là sa nature profonde. » (27)

Lysia Verhareine

- « Elle avait un prénom, on le sut plus tard, dans lequel sommeillait une fleur, Lysia, et ce prénom lui seyait comme une tenue de bal. Elle n’avait pas vingt-deux ans, venait du Nord, passait par là. Elle s’appelait de son nom de famille Verhareine. » (53)

- « la demoiselle qui regardait toujours très au-delà du paysage, comme si elle avait cherché à s’y projeter, à s’y perdre (…) » (57)

LA MORT

« comme si la mort en plus d’ôter la vie enlevait aussi les jolis noms des fleurs. » (2)

LA GUERRE

- « Notre petite ville entendit la guerre mais ne la fit pas vraiment. On peut même dire sans choquer qu’elle en vécut : tous les hommes faisaient tourner l’Usine. On en avait besoin. » (48)
- « La guerre organisait se coquettes représentations derrière le coteau, de l’autre côté, bien loin, c’est-à-dire finalement nulle part, c’est-à-dire au bout d’un monde qui n’était même pas le nôtre. » ( 83)
- « Bien sûr, la guerre, on l’entendait. On l’avait vue annoncée sur les placards de la mobilisation. On la lisait dans les journaux. Mais au fond, on feintait, on s’arrangeait avec elle, comme on fait avec les mauvais rêves et les âcres souvenirs. Elle n’était pas de notre monde. C’était du cinématographe. » (135)


« Dans notre pays, si on parle peu, on aime parfois en imposer par d’autres moyens. » (30)

- (l’article sur Matziev de Prurion) « La haine est une cruelle marinade : elle donne à la viande une saveur de déchet. En définitive, Matziev, même si je l’ai connu quand il a tourné ordure, valait bien mieux que lui. Au moins, une fois dans sa vie, il n’a pas fait honte à sa qualité d’homme. Qui peut en dire autant ? » (123)

- (Joséphine au narrateur) : « Si j’avais de belles casseroles en cuivre, je les accrocherais tout comme, et ça produirait le même effet, le sentiment que le monde n’est pas si laid, qu’il y a parfois de petites dorures, et qu’au fond, la vie, ce n’est rien d’autre que la recherche de ces miettes d’or. » (129)

« Les salauds, les saints, j’en ai jamais vu. Rien n’est ni tout noir, ni tout blanc, c’est le gris qui gagne. Les hommes et leurs âmes, c’est pareil … T’es une âme grise, joliment grise, comme nous tous … » (Joséphine au narrateur ; p 134)

- « Mais peut-être est-ce cela qui m’a fait durer, ce dialogue à une voix, toujours la même, toujours la mienne, et l’opacité de ce crime qui n’a peut-être de coupable que l’opacité de nos vies mêmes. C’est bien curieux la vie. Sait-on jamais pourquoi nous venons au monde, et pourquoi nous y restons ? Fouiller l’Affaire comme je l’ai fait, c’était sans doute une façon de ne pas poser la vraie question, celle qu’on se refuse tous de voir venir sur nos lèvres et dans nos cerveaux, dans nos âmes, qui ne sont, il est vrai, ni blanches ni noires, mais grises, joliment grises comme me l’avait dit jadis Joséphine. » (274)

- « Je ne savais pas qu’on pouvait parler des fleurs. Je veux dire, je ne savais pas qu’on pouvait parler des hommes rien qu’en parlant de fleurs, sans jamais prononcer les mots d’homme, de destin, de mort, de fin et de perte. Je l’ai su ce soir-là. Le curé lui aussi avait la science des mots. Comme Mierck. Comme Destinat. Mais lui, il en faisait de belles choses. Il les roulait avec sa langue et son sourire, et tout soudain, un rien paraissait une merveille. On doit leur apprendre cela dans les séminaires : frapper les imaginations avec quelques phrases bien tournées. » (162-163)

(dernière conversation avec le curé avant son départ en Indochine) : « Puis il m’a dit que là où il allait, des fleurs, il y en avait des milliers, et des milliers qu’il ne connaissait pas, qu’il n’avait jamais vues, ou alors, certaines seulement dans les livres, et qu’on ne pouvait pas toujours vivre dans les livres, que la vie et ses beautés, il fallait bien un jour les prendre à pleines mains.
J’ai failli lui dire que pour moi, c’était plutôt le contraire, que la vie, j’en soupais tous les jours, et s’il y avait eu des livres qui auraient pu m’en consoler, je me serais jeté dedans. Mais quand on est si loin l’un de l’autre, rien ne sert de parler. » (165)

- « Le mois de juin, le soir, ferait presque espérer de la terre et des hommes. Il y a tant de parfums qui viennent alors des jeunes filles et des arbres, et l’air soudain se fait si gracieux qu’on aurait envie de tout recommencer, de se frotter les yeux, de croire que le mal n’est qu’un rêve et la douleur une tromperie de l’âme. » ( 200-201)

- « En tournant cette clef dans la haute porte, il m’a semblé décacheter l’enveloppe qui contenait le fin papier sur lequel, en lettres pâles, toute la vérité avait été inscrite depuis toujours. Et je ne parle pas seulement de la vérité de l’Affaire, je parle aussi de ma vérité à moi, de ce qui faisait que j’étais un homme, un homme marchant dans la vie. » (237)

(réflexion après lecture de deux phrases des Pensées de Pascal) : « quand on vit dans les fleurs, on ne pense pas à la boue. » (243)

« On sait toujours ce que les autres sont pour nous, mais on ne sait jamais ce que nous sommes pour les autres. » (254)

« Même dans le vide, on a besoin de savoir qu’il y a d’autres hommes qui nous ressemblent. » (272)

(le « meurtre » de l’enfant : « J’ai pleuré en pensant à toi, et non à lui. » (276) + « Ce n’est pas la douleur qui m’a fait faire cela. C’est le vide. Le vide dans lequel je suis resté, mais dans lequel je voulais rester seul. » (277)


LES ÂMES GRISES – CHAPITRE APRÈS CHAPITRE

Publié le 07/10/2008 à 12:00 par premieres32008
I / (pp 11-17) Incipit = présentation de certains personnages principaux. Un récit (familier) de 20 ans (à la 1ère pers)

Pp 12-13 : Pierre-Ange Destinat (portrait et surnoms)

II / (18-27) Le juge et le petit cadavre (de Belle de Jour)

III / (28-39) [analepse] : la destinée de Destinat

IV / (40-46) Le quotidien du procureur

V / (47-58) D’un instit à l’autre (avec [le début de] la Grande Guerre en toile de fond) : La veille du grand massacre ( tension générale) – les 800 hommes de la ville

VI / (59-63) : Le logement de fonction dévasté par Le Contre

VII / (64-71) : visite du maire et de Lysia au Procureur

VIII / (72-78) : les changements de Destinats (+ de veilles ; + svt dehors)

IX / (79-87) : printemps 1915, le narr aperçoit Lysia qui observe souriante la ligne de front –

X / (88-97) : 1 an de guerre ; Lysia se suicide.

XI / (98-106) enterrement de Lysia Verhareine ; retraite du Proc le 15 juin 1916.

XII / (107-115) : retour au matin de 1917 au bord du canal (cadavre de BdJ) – arrivée du colonel Matziev (111) + digression : Bassepin, hôtelier et bon commerçant

XIII / (116-132) : Matziev a été un dreyfusard convaincu – Joséphine Maulpas la marchande de peaux (126) ; « c’était toi le policier » (131)

XIV / (133-143) : [rtr en arrière, au moment de l’Affaire] visite de Joséphine, qui a vu le Proc en conversation avec BdJ– « T’es une âme grise » ( 134)

XV / (144-157) : Joséphine devant Mierck et Matziev - 154-156 : la ville saoule (des permissionnaires) et Bourrache comme un mort dans son restaurant vide.

XVI / (158-171) : coincé à V jusqu’au lendemain – retrouve Clémence au bord de la mort.

XVII / (172-177) : Clémence emmenée à la clinique.

XVIII / (178-202) : 182-183-(184-185) : Les 2 déserteurs devant Mierck et Matziev : interrogatoire et réactions très différentes du typographe et du petit Breton [témoignage du maire]- puis témoignages de Louisette et de Despiaux.

XIX / (203-211) : mort de Clémence et enterrement de Belle de Jour.

XX / (212-220) : 3 mois plus tard, le petit Breton reconnu coupable et fusillé = Affaire close.

XXI / (221-230) fin de la guerre ; après la guerre le Proc retourne au Rébillon ; Bourrache lui donne une photo de sa fille.

XXII / (231-236) : 27 sept 21 = renversé par une voiture (7 jrs dans le coma) – mort du Proc

XXIII / (237-247) : Quelques années + tard, entrée dans le château (pour y découvrir la vérité) – le carnet de Lysia Verhareine.

XXIV / (248-252) : 5 lettres, de déc 1914 à janv

XXV / (253-262) : des lettres tous les jours pour Bastien Francoeur – 258-260 : le jour où ils se st croisés sur la crête du coteau ( lettre du 04/06/15)

XXVI / (263-272) :– 266-267 : les 3 photos = 3 incarnations de la même âme – une lettre postée de Rennes le 23/3/19 (= 6 ans pour traverser la France)

XXVII / (273-280) : bientôt la fin ; les morts ne sont plus que des noms.


LES ÂMES GRISES – SYNOPSIS

Publié le 07/10/2008 à 12:00 par premieres32008
I / Incipit = présentation de certains pers px (pp 11-17) Un récit (familier) de 20 ans (à la 1ère pers)

Pp 12-13 : Pierre-Ange Destinat (portrait et surnoms)

[ => Je reconstitue l’histoire : vision subjective + témoignages (mises en abyme du discours ou disc/récit encadré) + digressions de la mémoire = nbrx allers-retours passé ( = tps de l’hist) / présent (= tps d’énonciation) / entre les 2 (période de 20 ans env) => nbrs analepses et prolepses ( 13 : « une jeune fille dont je reparlerai » ; « C’est peut-être par sa faute que tout est arrivé, mais elle n’en a jamais rien su. »)

Destinat rend la justice à V (14) puis déjeune au Rébillon chez Bourrache (15) . Les 3 filles de Bourrache : Aline, Rose et Belle de jour (10 ans) (16). Le juge Mierck (17)

II / (18-27) Le juge et le petit cadavre : 1er lundi de décembre 1913 : le corps noyé de Belle de jour, sur la berge, près de 2 argousins - Arrivée sur les lieux des messieurs de V ; juge Mierck impassible – Dégoût pr le juge Mierck (phrase + œufs mollets = « des petits mondes » ) (21) – en attendant ses œufs le juge commence l’enquête – récit (non apparent) du fils Bréchut au juge M ( puis à ts cx qui lui paieront un coup pdt la journée ) [NB : le juge a passé 3 ans aux colonies] - - Arrivée du médecin ; ami de Lycée du juge (et aussi gras que lui) (25) – le médecin Desharet examine et se prononce : strangulation – une porte, près du canal, donne sur le parc du château du Proc (que le juge hait) « Bien, bien, bien ».

III / (28-39) [analepse : destinée de Destinat] : la petite ville près de V : un Château ; un quartier cossu ; une clinique ; 2 écoles (une fille ; une garçon) et surtt une Usine – Château construit en 1870 par le Vx Destinat – Le Proc veuf 6 mois après son mariage ( = pas de descendance) – fortune du vx Destinat (en 50 ans) – la mère de Destinat – Etudes à Paris de P.-A. Destinat, puis revient au pays – Père meurt 8 ans après la mère ; PAD seul ds le château – Destinat reçoit peu ; mais messe tous les dimanches – visite du directeur de l’Usine (à sa demande) – qui demande un service à Destinat : louer les dépendances du château aux ingénieurs de l’Usine – Destinat accepte, après un temps de réflexion.

IV / (40-46) Le quotidien du procureur : Travaux de réfection (payés par l’Usine) – un locataire ts les 6 mois env) – Pdt les procès (la vx douce du Proc et les jurés du petit peuple) – Les réquisitoires du Proc ( = 5 pages de d° minutieuse du crime et de la victime) – Ap chq procès, Proc et Juge au Rébillon – resté là, entre le portrait de Clélis et les eaux de la Guerlante – de Destinat à son fantôme ; entre l’histoire et l’Histoire.

V / (47-58) D’un instit à l’autre (avec [le début de] la Grande Guerre en toile de fond) : La veille du grand massacre ( tension générale) – les 800 hommes de la ville réquisitionnés par l’Usine – départ de l’instituteur Fracasse – Nvl instit ( Le Contre ) qui sombre peu à peu ds la folie – jsq se mettre à poil dvt ses élèves, pisser sur le drapeau et chanter La Marseillaise – on cherche un nouveau maître pr l’Ecole – 53 sqq : arrivée de la nouvelle institutrice : Lysia Verhareine – les commérages vont bon train – le lendemain matin, le maire mène la nouvelle instit à l’école – qui investit paisiblement (et avec le sourire) les lieux.

VI / (59-63) : Le logement de fonction dévasté par Le Contre

VII / (64-71) : visite du maire et de l’instit au Proc – 1er face-à-face Proc et Lysia (et ses souliers crottés) - une éternité à se serrer la main – « Oui » puis chacun repart de son côté – début des « jours étranges » avec la guerre au loin – Lysia adoptée par tous – les petits cadeaux de Martial Maire (l’innocent du village) à Lysia.

VIII / (72-78) : Ce que dit Barbe, la servante, de Destinat, lgtps ap (en 21) – les changements de Destinats (+ de veilles ; + svt dehors) – le narr s’imagine Destinat tombé amoureux (dc + humain) – un dîner entre Lysia et Dest servi par BdJ – a la fin de son disc, Barbe donne au narr la clef du château – enterrement de Barbe 6 mois après (+ visite à la tombe de Clémence – prolepse discrète) – C’est ce jour-là que le narr décide d’aller au château.

IX / (79-87) : Lysia croisée un jr de prtps 1915, avec une volée de mitraille au fond des yeux - (digression : la carabine donnée par Edmond Gachentard – Pq écrire (déjà 4 cahiers) ? ( 82) – la guerre derrière le coteau – là-haut, le narr aperçoit Lysia qui observe souriante la ligne de front – Lys écrit sur son petit carnet rouge, puis se retourne – un visage de morte de l’intérieur, loin de l’univers des hommes – bien lgtps ap, retour sur les mêmes lieux, com en pèlerinage

X / (88-97) : 1 an de guerre (fête Au bon pied, le mastroquet de Fermillin) – les habitués du bistrot [ = qqs pers brièvement croqués] – ce 4 août, le narr voit Lys se promener à travers champs – pour la dernière fois => narrateur appelé en pleine nuit au château – narr revoit la scène de la journée : Lys qui passe l’angle de la ferme des Mureaux – mémoire oubliée (du moment pst) + les yeux clos de Lys sur le monde – sans parler, le Proc explique au narr que Lys s’est pendue – (le docteur Hippolyte Lucy, humain et très pauvre ; qu’on retrouvera 1 jr mort de faim)

XI / (98-106) A la nouvelle, on dirait que toute la petite ville s’arrête – interroger le Proc (com ce serait mon rôle) ? – enquête du maire et du narr (famille ? courrier reçu ?) + Marcel Crouche, le facteur – pas de renseignement à l’Instruction publique – le secrétaire, Mazerulles, se souvient d’elle, lui – L’enterrement de Lysia Verhareine – le Proc fait fermer la maison du parc et demande sa retraite – obtenue le 15 juin 1916.

XII / (107-115) : retour au matin de 1917 au bord du canal (cadavre de BdJ) – Mierck exulte (les œufs étaient bons) – rtr sur les lieux du narr (pr enquête) ds l’aprem – le narr pense à Clémence, enceinte – arrivée du colonel Matziev (111) + digression : Bassepin, hôtelier et bon commerçant (surtt pdt la guerre) - (de la mémoire et du souvenir ; Bassepin sait vendre) – Bass mort en 31, célibataire et riche com Crésus – Matziev et sa chanson préférée – ( = com son petit monde à lui ; comparé aux œufs du juge).

XIII / (116-132) : Matziev, qui n’a pas tjs été un salopard, fut un dreyfusard convaincu ( ce qui brisa net sa carrière militaire) – (mort de « mon » père en 26) – Fantin Marcoire et le père, ennemis éternels ; les 2 derniers à ê restés au village apr la guerre – chez le père – la guerre de mon père (vs le voisin) – un article de 1894 sur Matziev (qui s’est proclamé publiquement dreyfusard (122-123) – il a neigé cette nuit – depuis si lgtps, « je » me sens mort – Joséphine Maulpas la marchande de peaux (126) – Elphège Crochemort (com 1 condamné perpétuel) – la cabane de Joséphine – Joséphine s’occupe du narr – dialogue entre Joséphine et le narr : 1) « Tu ressembles au Proc » ; 2) « J’ai bien été témoin ». + Mierck mort en 31 ; « c’était toi le policier »

XIV / (133-143) : [rtr en arrière, au moment de l’Affaire] visite de Joséphine, 3 jrs ap le meurtre – « T’es une âme grise » ( 134) – la veille de la découverte du corps – les convois de blessés qui arrivent à la petite ville (jsq en devenir banal) – 2 mondes qui se réconcilient entre les cuisses de la veuve Blachart – en 23, Agathe Blachart est partie pr l’Australie – ce soir-là, en prenant un détour, Joséphine a vu BdJ en conversation avec le Proc – la main sur l’épaule – on se couche pr aller voir le juge le lendemain – départ ; petit sourire de Clémence (le dernier).

XV / (144-157) : 4h de marche ds la neige boueuse pr arriver à V – 1h d’attente ds l’antichambre – Joséphine dvt Mierck et Matziev – le supplice de Joséphine – Avt de faire sortir le narr, Mierck lui parle de près – « Il ne s’est rien passé » + Joséphine au trou – rtr au pst : Joséphine et narr se rappellent leur enfance puis, qd Joséphine s’en va, le narr se souvient de BdJ – BdJ en visite chz sa marraine, Adélaïde Siffert – Le soir du crime, BdJ rentrait de chz sa marraine (morte 22 jrs ap elle, rongée par la culpabilité) – 154-156 : la ville saoule (des nouvelles recrues) et Bourrache comme un mort ds son restaurant vide, qui sert le cou du narr avant de se mettre à pleurer – resté pdt 4h et 2 bouteilles de gnole.

XVI / (158-171) : Du Rébillon jsq l’octroi, pr y prendre la malle – imposs de rentrer : route réquisitionnée ; le régimt com une armée d’ombres – le père Lurant propose au narr d’aller dormir à l’évêché – aurait voulu appeler Clémence, ms téléphone réquisitionné aussi – on mange et on parle de fleurs – certains noms de fleurs = belles choses du curé – en 25, curé parti en Indochine – le lendemain, part retrouver Clémence – (pause : rtr pst : sermon de Berthe + q°s narr : ct écrire ce traumatisme vécu ?...) – arrivé 4h ap, heureux de retrouver Clémence ( curieux la vie …) – trouve Clémence au bord de la mort.

XVII / (172-177) : les voisines dehors, reste le docteur – à la clinique, puis 4 h d’attente – Léon Castrie et Gugusse (avec son bras gche amputé) – l’enfant sauvé ; mais la mère a perdu trop de sang – pdt ce temps, Mierck et Matziev cherchent un coupable.

XVIII / (178-202) : 2 déserteurs arrêtés le matin du 3 – hués par la foule menaçante – la foule demande au maire les déserteurs (qu’elle prend pr les assassins de la petite) – en entendant le nom du juge, la foule, apeurée, se calme – 182-183-(184-185) : Les 2 déserteurs devant Mierck et Matziev : interrogatoire et réactions très différentes du typographe et du petit Breton [témoignage du maire]- le juge a ses aveux, il est content ; le maire stupéfait – « suspension de séance » ; Louisette s’occupe d’aller apporter à manger aux 2 prisonniers – le typographe s’est pendu – tandis qu’on fait ripaille dans le bureau du Maire – le repas commence et le colonel se moque de Louisette- Despiaux [= 3ème témoin ; permet d’anticiper « la fameuse nuit »] – le petit Breton revient ds la salle orgiaque – hurlement du pt Brt ; Matziev ordonne qu’on l’attache ds la cour – (disc de Despiaux bien + tard) – (puis témoignage de Louisette) Mierck et Matziev se saoulent tandis que le pt Brt est dehors – M&M sortent et parlent des étoiles, indifférents au pt Brt – puis s’adressent au pt Brt, qui ne répond qu’en geignant – ap que Matziev a déshabillé le pt Brt, lui et le juge rentrent se réchauffer – des cris de bête ; Matziev ressort vérifier si pt Brt pas mort – le pt Brt, à bout de force, craque et avoue le crime – Despiaux se lève (= fin du témoignage) « Et vous, que faisiez-vous cette nuit-là ? », puis s’en va – sans un au revoir, à ses regrets.

XIX / (203-211) : Madame de Flers (veuve noble improvisée infirmière) – accompagne le narr jsq Clémence ds la salle commune – tte la nuit à regarder Clémence – délire nocturne du soldat à côté – dernier soupir vers le matin – le soldat d’à côté (Albert Jovinal) meurt aussi ; enterrement de BdJ (narr n’y est pas : pas le cœur) – pr Clémence, 6 à l’enterrement – cauchemar la nuit suivante – saoulerie ; tentation de suicide ; puis l’enfant est amené par 1 sœur (mais cela sera raconté + tard)

XX / (212-220) : narr va visiter 6 sem + tard le pt Brt ds sa cellule (ancien couvent) – 1ère fois que narr voit pt Brt (213) – 1 mois et demie + tard, pt Brt reconnu coupable et fusillé = Affaire close – les règles d’un monde (Mierck a-t-il protégé le Proc ?) ; un billet de 5 francs ds la poche du pt Brt – les 2 ingénieurs du labo de l’Usine en poste le soir du crime mutés en Angleterre – Matziev encore là et Mierck en rogne – Mierck menace narr de le barrer et évoque son épouse morte => en réponse : « Je vous emmerde » - une fois dehors, voudrait aller discuter avec Mazerulles (ms mort depuis 1 an).

XXI / (221-230) Ts les jrs, aller parler à Clémence sur sa tombe (partir ?...) – en 18, les derniers convois de morts et de blessés, chq jrs sur la berge du canal – un jr, le 13 juin, face à Destinat – bribe de discussion – fin de la guerre ; la vie reprend (ou non …) – 11 novembre 1920 : inaugurat° monument aux morts – promenades du Proc et repas au Rébillon de tps en tps (comme avt) – le Proc aime parler de BdJ avec Bourrache – qui lui donne une photo de sa fille. Dernière visite (une sem avt sa mort) : « elle n’a pas connu le mal » - c difficile d’écrire, ms « écrire me fait vivre à deux ».

XXII / (231-236) : 27 sept 21 = renversé par une voiture (7 jrs ds le coma) – passé pas loin de la mort (= pas de chance) ; gardé 2 sem – visite du maire (ac des bonbons) puis du père Lurant (=> apprend que le Proc est mort) – est mort sur son banc, contemplant la Guerlante – enterrement (de ministre) ; à la sortie de l’hosto, narr se rend au cimetière – la tombe d’un assassin ou d’un innocent ?...

XXIII / (237-247) : Qqs années + tard, entrée ds le château (pr y découvrir la vérité) – au-dedans de la demeure vide – 1 gd tableau de Clélis de Vincey – déambulat° jsq la bibliothèque – un exemplaire des Pensées de Pascal et 2 phrases (citat°) – les chambres nues (auxquelles ont manqué des enfants) – la chambre de Destinat – ds la part la + intime (la vie du dedans) – ds le + gd des tiroirs, fermé à clef, le carnet de Lysia Verhareine – rentre chz lui et attend jsq soir avt d’ouvrir le carnet.

XXIV / (248-252) : 5 lettres, de déc 1914 à janv 1915 : « arrivée à P (13/12/14)- 1ère rencontre avec le Proc (16/12/14) – Je veux être ta femme (23/12/14) – enfin 1 lettre (07/01/15) – tu me manques (23/01/15)

XXV / (253-262) : des lettres ts les jours pr Bastien Francoeur – lui, 9 lettres en 8 mois – Tristesse ( = Proc ) svt évoqué ds les lettres – Le Grand Dîner en tête-à-tête – « ê seul, c’est la condition de l’homme, quoi qu’il advienne » - amertume à l’égard des Chanceux, et surtt de « Ma pomme » (= narr) – 258-260 : le jour où ils se st croisés sur la crête du coteau ( lettre du 04/06/15) – « je tuerais pour que tu sois vivant » ; Lysia tombait de jr en jr ds la bile noire – je ne saurais jms si Bastien du côté des salauds ou du côté des justes ; dernière lettre le 3 août 1915. puis le blanc de la mort.

XXVI / (263-272) : la lettre annonçant la mort de Francoeur (27/7/15) – puis la mort de Lysia et le carnet lu (+ complété de 3 photos) par Destinat – 266-267 : les 3 photos = 3 incarnations de la même âme – imagine Dest en train de tordre le cou à BdJ com on le ferait d’ – imagine Dest en train de tordre le cou à BdJ com on le ferait d’un vx souvenir – une lettre postée de Rennes le 23/3/19 (= 6 ans pr traverser la Fce) – apprend que le pt Brt, Yann Le Floch, a torturé, violé, tué une fillette de 10 ans en Btgn, en mai 1916 – n’a pas répondu à Vignot (chacun sa merde + préfère garder le mystère).

XXVII / (273-280) : bientôt la fin ; les morts ne st plus que des noms ; ttes ces années passées – l’enfant rapporté par une sœur, 1 sem ap la mort de Clémence – tué par narr (« l’assasin de Clémence ») en l’étouffant avec un oreiller – pas de remords ni d’états d’âme- souvenir au pont des voleurs [cf Apollinaire « Sous le pont Mirabeau »] – aujourd’hui tt est fini ; mon hist et ma vie ; la carabine de Gachentard.


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